Citations concernant
Marie-Madeleine dans les fascicules
d’Urantia:
Livre d'Urantia. Vie et enseignement de Jésus. Fascicule 1501. — LE GROUPE DES FEMMES ÉVANGÉLISTES
Parmi tous les actes audacieux accomplis par Jésus en liaison avec sa carrière terrestre, le plus stupéfiant fut son annonce soudaine dans la soirée du 16 janvier: "Demain matin, nous sélectionnerons dix femmes pour travailler au ministère du royaume." Au commencement de la quinzaine où
les apôtres et les évangélistes devaient s'absenter de Bethsaïde pour leurs vacances, Jésus pria David de faire revenir ses parents à la maison et d'envoyer des messagers convoquant à Bethsaïde dix femmes dévouées qui avaient précédemment servi dans l'administration du camp et à l'infirmerie dans les tentes.
Ces femmes avaient toutes écouté les leçons données aux jeunes évangélistes, mais jamais ni elles ni leurs instructeurs n'avaient imaginé que Jésus oserait charger des femmes d'enseigner l'évangile du royaume et de soigner les malades. Voici les noms de ces dix femmes choisies et mandatées par Jésus: Suzanne, la fille de l'ancien chazan de la synagogue de Nazareth; Jeanne, la femme de Chuza l'intendant d'Hérode Antipas; Elisabeth, la fille d'un riche Juif de Tibériade et de Séphoris; Marthe, la soeur aînée d'André et de Pierre; Rachel, la belle‑soeur de Jude, frère terrestre de Jésus; Nasanta, la fille d'Elman, le médecin syrien; Milcha, une cousine de l'apôtre Thomas; Ruth, la fille aînée de Matthieu Lévi; Celta, la fille d'un centurion romain; et Agaman, une veuve de Damas. Ultérieurement, Jésus ajouta deux autres femmes à ce groupe — Rébecca, fille de Joseph d'Arimathie, et Marie‑Madeleine.
Jésus autorisa ces femmes à établir leur propre organisation et chargea Judas de leur procurer des fonds pour s'équiper et acheter des bêtes de somme. Les dix élurent Suzanne comme directrice et Jeanne comme trésorière. A partir de ce moment‑là, elles pourvurent à leurs propres besoins et n'eurent plus jamais recours à l'aide de Judas.
A cette époque, il n'était même pas permis aux femmes de se tenir dans l'enceinte principale de la synagogue; elles étaient confinées dans la galerie des femmes. Ce fut un événement ahurissant de les voir admises comme éducatrices autorisées du nouvel évangile du royaume. La mission que Jésus confia à ces dix femmes, en les sélectionnant pour l'enseignement et le ministère de l'évangile, fut la proclamation émancipatrice qui libéra toutes les femmes pour toujours; les hommes devaient cesser de considérer les femmes comme spirituellement inférieures à eux.
Ce fut nettement un choc, même pour les douze apôtres. Ils avaient maintes fois entendu le Maître dire que "dans le royaume des cieux il n'y a ni riche ni pauvre, ni homme libre ni esclave, ni sexe masculin ou féminin, mais tous sont également les fils et les filles de Dieu." Malgré cela, les apôtres furent littéralement frappés de stupeur lorsque Jésus proposa officiellement de nommer ces dix femmes comme éducatrices religieuses, et même de leur permettre de voyager avec eux. Tout le pays fut mis en émoi par cette façon d'agir, et les ennemis de Jésus tirèrent grand parti de cette décision.
Par contre, les femmes qui croyaient à la bonne nouvelle soutinrent résolument leurs soeurs choisies et approuvèrent partout sans hésitation cette reconnaissance tardive de la place des femmes dans l'oeuvre religieuse. Immédiatement après le trépas du Maître, les apôtres mirent en pratique cette libération des femmes en leur accordant la place qui convenait, mais les générations suivantes retombèrent dans les errements des anciennes coutumes. Durant toute l'époque primitive de l'Eglise chrétienne, les femmes éducatrices et ministres furent appelées diaconesses, et on leur accorda une récognition générale. Quant à Paul, il accepta bien la chose en théorie, mais ne l'incorpora jamais réellement dans son comportement et trouva personnellement difficile de la mettre en pratique.
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