Livre d'Urantia. La résurrection de Jésus. Fascicule 189188:1.6 L'inhumation de Jésus eut lieu avec une hâte et une précipitation extrêmes parce que c'était le jour de la préparation au sabbat, et que ce dernier approchait rapidement. Les hommes se dépêchèrent de retourner à Jérusalem, mais les femmes s'attardèrent près du tombeau jusqu'à la tombée de la nuit.
188:1.7 Durant l'ensevelissement, elles s'étaient dissimulées à proximité, de sorte qu'elles virent tout et observèrent l'endroit où le Maître avait été couché. Elles s'étaient ainsi cachées parce qu'il n'était pas permis aux femmes de s'associer aux hommes en de pareils moments. Ces femmes jugèrent que le corps de Jésus n'avait pas été préparé convenablement pour être enseveli. Elles se mirent d'accord pour retourner chez Joseph, s'y reposer jusqu'au lendemain du sabbat, préparer des aromates et des onguents, et revenir le dimanche matin embaumer le corps du Maître comme il convenait en vue du repos mortuaire. Voici les noms des femmes qui s'attardèrent ainsi près du tombeau le vendredi soir: Marie‑Madeleine, Marie la femme de Clopas, Marthe (une autre soeur de la mère de Jésus), et Rébecca de Séphoris.
188:1.8 En dehors de David Zébédée et de Joseph d'Arimathie, très peu de disciples croyaient réellement ou comprenaient que Jésus devait ressusciter au troisième jour.
189:4.4 Voici les noms des femmes qui partirent en mission pour oindre le corps de
Jésus: Marie‑Madeleine, Marie la mère des jumeaux Alphée, Salomé la mère des frères Zébédée, Jeanne la femme de Chuza, et Suzanne la fille d'Ezra d'Alexandrie.
189:4.5 Il était à peu près trois heures et demie lorsque ces cinq femmes, chargées de leurs onguents, arrivèrent devant le tombeau vide. Au moment où elles sortirent de Jérusalem par la porte de Damas, elles croisèrent quelques soldats plus ou moins frappés de panique et fuyant vers l'intérieur de la ville. Cela les incita à s'arrêter quelques minutes, mais en voyant qu'il ne se passait rien d'autre, elles se remirent en route.
189:4.6 Elles furent grandement surprises de voir la pierre roulée de côté pour dégager l'entrée du caveau, d'autant plus qu'elles s'étaient demandé entre elles le long du chemin: "Qui va nous aider à rouler la pierre de côté?" Elles déposèrent leurs fardeaux et commencèrent à se regarder mutuellement avec crainte et stupéfaction. Tandis qu'elles se tenaient là, tremblantes de peur, Marie‑Madeleine s'aventura autour de la plus petite des deux pierres et osa entrer dans le sépulcre ouvert.
Le caveau était situé dans le jardin de Joseph, sur la pente du côté oriental de la route, et faisait également face à l'orient. Vers cette heure, l'aube du nouveau jour donnait juste suffisamment de clarté pour permettre à Marie de voir l'endroit où le corps du Maître avait été étendu et pour constater qu'il n'y était plus.
Dans le renfoncement de pierre où Jésus avait été couché, Marie ne vit que la serviette pliée sur laquelle sa tête avait reposé et les bandelettes avec lesquelles il avait été enveloppé, gisant intactes telles qu'elles avaient été étendues sur la pierre avant que les légions célestes n'eussent enlevé le corps. Le linceul gisait au pied de la niche mortuaire.
189:4.7 Après que Marie se fût arrêtée quelques instants à l'entrée du caveau (car au début elle ne distinguait pas assez nettement) elle vit que le corps de Jésus avait disparu et que seuls les vêtements mortuaires étaient restés en place. Elle poussa alors un cri d'alarme et d'angoisse. Toutes les femmes venues là souffraient d'une grande tension nerveuse; elles avaient été constamment crispées depuis qu'elles avaient rencontré les soldats en panique à la porte de la ville.
Lorsque Marie poussa ce cri d'angoisse, elles furent frappées de terreur et s'enfuirent précipitamment. Elles ne s'arrêtèrent pas avant d'avoir couru tout le long du chemin jusqu'à la porte de Damas. A ce moment, Jeanne prit conscience qu'elles avaient abandonné Marie. Elle rallia ses compagnes, et les quatre repartirent pour le tombeau.
189:4.8 Tandis qu'elles s'approchaient du sépulcre, Marie‑Madeleine apeurée, qui avait été encore plus terrorisée en ne trouvant pas ses soeurs en train de l'attendre à sa sortie du caveau, se précipita maintenant vers elles en s'écriant avec excitation: "Il n'est plus là ‑ on l'a enlevé!" Puis elle les ramena au tombeau, et elles y entrèrent toutes pour constater que la niche était vide.
189:4.9 Les cinq femmes s'assirent alors sur la pierre près de l'entrée et discutèrent la situation. Il ne leur était pas encore venu à l'idée que Jésus était ressuscité. Elles n'avaient vu personne durant le sabbat et supposaient que le corps avait été transporté dans un autre lieu de repos. Mais en réfléchissant à cette solution de leur dilemme, elles furent embarrassées pour expliquer l'arrangement ordonné des linges mortuaires. Comment le corps aurait‑il pu être enlevé, puisque les bandelettes d'enveloppement avaient été laissées en place, apparemment intactes, sur le rayon mortuaire?
189:4.10 Tandis que les cinq femmes étaient assises là aux premières heures de l'aurore du nouveau jour, elles regardèrent de côté et virent un étranger silencieux et immobile. Pendant un moment elles eurent de nouveau peur, mais Marie‑Madeleine se précipita vers lui en le prenant pour le jardinier et lui dit: "Où as‑tu emmené le Maître? Où l'ont‑ils couché? Dis‑le nous pour que nous allions le prendre." Voyant que l'étranger ne lui répondait pas, elle se mit à pleurer.
Alors
Jésus parla aux femmes et leur dit: "Qui cherchez‑vous?" Marie répondit: "Nous cherchons Jésus qui a été enseveli dans le tombeau de Joseph, mais il n'y est plus. Sais‑tu où il a été emporté?" Alors Jésus dit: "Ce Jésus ne vous a‑t‑il pas dit, même en Galilée, qu'il mourrait, mais qu'il ressusciterait?" Ces mots stupéfièrent les femmes, mais le Maître était tellement changé qu'elles ne le reconnurent pas dans la faible lueur du contre‑jour. Tandis qu'elles méditaient ses paroles, il s'adressa à Madeleine d'une voix familière en disant: "Marie."
En entendant ce mot bien connu de sympathie et de salutation affectueuse, elle sut que c'était la voix du Maître et se précipita pour s'agenouiller à ses pieds en s'écriant: "Mon Seigneur et mon Maître!" Toutes les femmes reconnurent que c'était bien le Maître qui se tenait devant elles dans une forme glorifiée, et elles s'agenouillèrent aussitôt devant lui.
189:4.11 Leurs yeux humains furent capables de voir la forme morontielle de Jésus à cause du ministère spécial des transformateurs et des médians associés à certaines personnalités morontielles qui accompagnaient alors Jésus.
189:4.12 Tandis que
Marie‑Madeleine cherchait à embrasser ses pieds, Jésus dit: "Ne me touche pas, Marie, car je ne suis pas tel que tu m'as connu dans la chair. Sous cette forme, je resterai un temps avec vous avant de monter auprès du Père. Allez toutes maintenant, et dites à mes apôtres — et à Pierre — que je suis ressuscité et que vous m'avez parlé."
189:4.13 Quand les femmes se furent remises du choc de leur stupéfaction, elles retournèrent en hâte à la ville et chez Elie Marc, où elles racontèrent aux dix apôtres tout ce qui leur était arrivé; mais les apôtres ne voulurent pas les croire. Ils pensèrent d'abord que les femmes avaient eu une vision, mais lorsque Marie‑Madeleine répéta les paroles que Jésus leur avait adressées et que Pierre entendit son nom, il sortit précipitamment de la salle du haut, suivi de près par Jean, pour arriver au tombeau aussi vite que possible et voir les choses par lui‑même.
189:4.14 Les femmes répétèrent aux autres apôtres l'histoire de leur entretien avec Jésus, mais ils ne voulurent ni les croire, ni aller se rendre compte par eux‑mêmes comme Pierre et Jean.